Vie financière de l’Eglise

Etat et Eglise : quels rapports ?

 

Depuis la loi française de 1905, l’Eglise et l’Etat sont rigoureusement séparés.
La loi de 1905 qui établit la séparation des Églises et de l’État impose que des associations dites
« cultuelles » soient formées pour subvenir aux différents frais liés à l’exercice public du culte.
Cette loi précise : « la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte » …
mais « elle respecte toutes les croyances ».
Il y a une exception historique à cette règle : les Églises d’Alsace Moselle continuent à bénéficier
du régime du Concordat (loi de 1802).

Cette situation d’indépendance réciproque fait que l’Eglise assume seule l’ensemble de ses
charges, y compris celles de son presbytère, ses temples et autres salles.
Une des conséquences de l’application de la loi de 1905 par les églises protestantes,
contrairement à l’Eglise catholique, est que l’Eglise protestante unie de France se retrouve
aujourd’hui propriétaire de la grande majorité de ses lieux de culte (environ les ¾) : ce qui fait
que le poste « entretien des bâtiments » pèse fortement sur le budget des 500 associations
cultuelles.

Comment vit l’Eglise financièrement ?

 

Pas de subvention de l’Etat
Aucune subvention n’est versée par l’Etat pour le fonctionnement des Eglises.
D’autre part, les pasteurs ne sont pas rémunérés par l’Etat.
L’Eglise ne vit que des offrandes, des dons réguliers ou occasionnels des fidèles, et des legs. La
participation de chacun à la vie financière de l’Eglise est totalement libre.
L’Eglise protestante unie de France ne fait pas payer ses services, à l’image de l’évangile reçu
gratuitement ; chacun est tout à fait libre de donner ce qu’il veut tout au long de l’année ainsi
qu’à l’occasion d’un culte d’obsèques, d’une bénédiction de mariage ou d’un baptême.
L’offrande n’a pas pour finalité la subsistance de l’Eglise locale, mais la participation à la mission de l’Eglise en France, comme dans le monde.

 

Une organisation financière fondée sur la solidarité entre les paroisses
Avec ces dons, l’Eglise protestante unie des Disséminés de l’Aisne :
1) finance ses dépenses locales (charges d’entretien, de chauffage et d’assurance des temples
et du presbytère, frais d’édition et d’impression du journal « En Chemin », ..atc..), faisant
ainsi bénéficier les paroissiens des services qu’ils sollicitent de leur Eglise à l’occasion des
évènements de la vie (baptême, mariage, enterrement, etc,…),
2) verse à la région Nord-Normandie une contribution, qui sert à :
– assurer la rémunération des pasteurs et payer les charges sociales,
– financer leur formation qui se fait dans le cadre de l’IPT (Institut protestant de
théologie) qui comporte deux sites de formation (Paris et Montpellier), ainsi que leur
retraite,
– participer au service protestant de mission (DEFAP),
– assurer les charges de gestion et d’animation de la région Nord-Normandie.
La participation financière de chaque paroisse de la région, au travers de cette contribution, est fixée par le synode régional après concertation avec les églises locales et dépend de ses capacités financières réelles.

Pour notre paroisse des Disséminés de l’Aisne le montant de la contribution ainsi fixé par le
synode régional est, en 2022, de 7 037 euros.

La paroisse bénéficie ainsi de la solidarité qui s’exerce entre les paroisses de l’Eglise protestante unie de France qui permet à de petites paroisses comme la nôtre de fonctionner et de bénéficier de services de l’Eglise. Pour cela, bien sûr, d’autres paroisses prennent à leur charge, un supplément de contribution, grâce à leurs capacités financières plus importantes.
Ainsi, dans l’Eglise, avec cette solidarité réellement vécue, la Parole pourra être annoncée
partout sur le territoire, quelles que soient l’importance et les ressources de la communauté.

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